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Aiya Ilquen !  (Bonjour à tous!)
Ce site représente ma passion pour l'univers de Tolkien.


A l'heure actuelle, j'entreprends de réécrire tous les articles publiés depuis 2005 en articles beaucoup plus complets et riches, et j'envisage de monter une encyclopédie. C'est la raison pour laquelle vous verrez peut-être certains articles encore en élaboration. Tous vos encouragements sont les bienvenus.

 

Je suis toujours ouvert aux questions, qu'elles soient précises ou non. N'hésitez pas à m'envoyer un mail à tol-eressea@live.fr


 

 

 

 

 

 

 

Peinture

J'essaie d'utiliser en priorité des tableaux. Ils sont surtout de Ted Nasmith, de John Howe ou bien d' Alan Lee.(Le signaler pendant le texte le rendrait encore plus lourd à lire, alors je le fais ici). Parfois les tableaux sont trop volumineux pour rentrer, alors j'utilise des images du film, ce qui rend le texte peut-être plus compréhensible. La plupart des images sont présentes sur internet en format réel, et je peux en envoyer sans problème si vous me le demandez, mais vous les trouverez sur les sites respectifs des auteurs:

www.tednasmith.com

www.john-howe.com

(Pour Alan Lee, vous pouvez en trouver à partir de cette page... http://fan.theonering.net/ )

 

Utùlie'n aurë! Auta i lomë!

" Utùlie'n aurë! Aiya Eldalië ar Atanatàri, utùlie'n aurë!
The day has come! Behold, people of the Eldar and Fathers of Men, the day has come!"
And all those who heard his great voice echo in the hills answered crying: 'Auta i lomë! The night is passing!

The Silmarillion, XX. Of Nirnaeth Arnoediad

 
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20 juin 2006 2 20 /06 /juin /2006 09:24


Sur les Hobbits



I. Introduction: caractère de la société Hobbitique et résistante au Mal.
II. Les Hobbits dans le Troisième Âge (1050 - 3019)
III. Organisation, langue, coutumes.


I. Introduction. Caractère de la société Hobbitique et résistance au Mal.

Naturellement, avant la Guerre de l'Anneau, le nom même de Hobbit n'était pas très répandu en Terre du Milieu. Pour ceux qui en avaient d'aventure entendu parler, les Hobbits ne représentaient qu'une peuplade d'agriculteurs, et c'était suffisant. On ne savait pas grand chose sur eux, du moins remarquait-on qu'ils ne se plaisaient pas à entretenir des relations poussées avec les peuples extérieurs à la Comté, leur contrée chérie.
 Même les Elfes, si sages, dont la mémoire remonte jusqu'aux origines, ignorent ce que sont en réalité les Semi-Hommes: il semble que, si l'on a découverts certaines de leurs anciennes installations au nord de la Lothlorien, on ne sait pas d'où ils sont venus auparavant, ni ce qui engendré leur différence  physique avec les Hommes. Une habitude à vivre dans des trous? Peut-être, mais les Hobbits ne creusent pas tous des smials. Ce serait se perdre en conjectures que de tenter de justifier leur apparence et nombre d'autres choses qui les définissent, car Tolkien a voulu les Hobbits ainsi, différents des Hommes sur certains points, et nous ne saurions raisonner ces traits sociologiques qu'en se demandant pourquoi Tolkien les a voulus ainsi.

Cette société rurale, c'est l'amour de Tolkien pour la nature; il en est de même pour l'herbe à pipe. La négligence du pouvoir politique et des relations diplomatiques s'apparenterait à l'innocence d'une société vierge du Système: pas de gouvernement, de fonctionnaires; de guerre ni de service obligatoire à la cité, car il n'y a pas de cité: c'est un Comté, dans lequel cohabitent des Bourgs. Seulement le larcin (les légumes du père Magotte, la belle-famille de Bilbo et son héritage), l'insouciance (et non la malveillance, quand Bilbon mettait l'Anneau trop souvent à son doigt); la mesquinerie, la peur. Des traits humains mis en lumière comme des défauts évidents chez eux et que pourtant tout le monde possède; les Hobbits, fondamentalement, sont innocents. Le Mal, quand il fait irruption, peut certes les corrompre: Saroumane dans la Comté, l'Anneau Unique avec Frodon et Sméagol. N'oublions pas que c'est sans doute du fait que le Mal émane de l'Anneau que Bilbon le vole à Sméagol.
Mais les Hobbits, parce qu'on n'attend rien d'eux, ont cette résistance et cette réserve de courage. Ils ne sont pas des grands guerriers ("capables de hauts faits" dixit Merry) mais parce que le Mal n'est pas présent lors de leur naissance, au contraire des Hommes et des elfes sans doute, ils ont un fond plus profondément positif.
C'est peut-être de là que vient cette résistance obstinée des Hobbits face à l'Unique, alors qu'un Boromir qui ne l'a pas touché y succombe au bout de deux mois passés à sa proximité. .

 La force des Hobbits est donc dans leur cloisonnement, dans ce parfait exemple d'autarcie nonchalante et insouciante. Que personne ne confonde les apparence de la force avec la force elle-même, car les Hobbits sont l'expression la plus innocément sage de cette vérité. Les sauveurs de l'humanité ne sont pas des êtres à la force inégalable, mais seulement des demi-hommes (et c'est peut-être pour cela que Tolkien les a voulus petits) simples et éloignés de leur contrée.
Cette réserve fait d'eux au cours du Tiers Âge une peuplade qui mérite à peine la considération. Que Sauron ait écarté ce détail lors de sa recherche de l'Unique est nullement préjudiciable, même s'il avait tort. Par contre, le fait qu'un Maia de grande sagesse, envoyé en Terre du Milieu pour résoudre des affaires pressantes sur une échelle de temps d'environ deux mille ans, soit séduit par les Hobbits au point de préférer leur Comté aux belles demeures de pierre, montre deux choses: le personnage de Gandalf hérite de l'amour que lui donne Tolkien, et partage certains de ses traits de caractère: sagesse, herbe à pipe, clairvoyance, Gandalf est le personnage principal, l'acteur effréné de ce Troisième Âge. D'autre part, Gandalf est attiré, sans doute sans le comprendre au début, par cette non-société vierge de tout; et si lui est Le personnage principal du Troisième Âge, les Hobbits en sont le Peuple le plus important, face aux Elfes, Hommes et Nains qui sont sur la pente du déclin. Gandalf, lui qui aimait bavarder avec les Elfes de Valinor au point d'arriver en retard au conseil des Valar trouve dans les Hobbits des êtres d'une autre pureté que celle de la trempe des elfes.


II. Les Hobbits dans le Troisième Âge (1050 - 3019)

1) Généralités

Il semble que les Hommes, devant les Nains et les elfes, soient les plus apparentés avec les Hobbits. Aujourd'hui, les Semi-Hommes mesurent entre 0,60 et 1,20 mètre, mais ils furent
autrefois plus grands, et leur taille continue d'aller en décroissant. Une chose est sûre: ils ne sont plus des hommes et forment une race à part, comme le démontre la mort du Roi sorcier devant Minas Tirith, dont Glorfindel avait prévu qu'aucun Homme ne pourrait l'abattre.

Il y a trois divisions de Hobbits. Les Pieds-Velus, les Pâles, les Forts.
Pieds-velus : Ils sont les plus nombreux et aussi les plus petits; dénués de barbe et de chaussures, d'où leur nom, ils portent dans leur coeur les versants de montagnes, collines, et hauts-plateaux où ils aiment s'installer. Des Hobbits, ce sont eux qui eurent le plus de contacts avec les Nains, ce sont eux qui gardèrent le plus longtemps la tradition de vivre dans des trous, ou smials (habitations souterraines).
Les Pâles "étaient plus clairs de peau et aussi de cheveux, et ils étaient plus grands et plus élancés que les autres, ils aimaient les arbres et les terrains boisés." (prologue du SdA)
Seuls les Forts n'ont pas peur de l'eau. Plus massifs que les deux autres, de mains et de pieds plus grands, ils aiment les terrains bien plats avec une petite rivière.  Longtemps ils s'attardèrent sur le bord de l'anduin, et c'est d'un village de forts que vient Sméagol. (nous y reviendront plus bas)

2) La genèse des Hobbits

Les Hobbits ont vécu en Rhovanion une partie de leur histoire, dans le Val d'Anduin. (c.a.d. entre Vertbois-le-Grand et les monts brumeux, près du Grand Fleuve). Dès que Sauron s'installe à Dol-Guldur (1050-1100 Troisième Age), son ombre s'étend sur la forêt... les Pieds-Velus sont les premiers à émigrer en 1050, ils traverseront les Monts Brumeux et continueront leur marche jusqu'aux Monts Venteux (de par leur préférence pour les collines). A partir de cette époque on abandonna le nom de  Vertbois-le Grand pour Forêt Noire, ou Mirkwood.

Les Pâles et les Forts suivront environ un siècle plus tard. La plupart des Forts s'installent en pays de Dun, au sud, mais les Pâles pénètrent en Eriador.
 


Les Pâles et les Pieds-velus s'installeront à Bree vers 1300 TA.
En 1356, certains Forts retournent en " Pays Sauvage" (c'est à dire, en Rhovanion). Ils iront s'installer, selon toute vraisemblance, près de l'Anduin.

Le roi Argeleb II d'Arnor octroie aux Periannath les terres au delà du Brandevin (1601),  signe que la population des Hobbits à Bree s'était considérablement accrue.
Les Pieds-velus et les Pâles gardaient sûrement contact avec les Forts, plus éloignés, car une trentaine d'années plus tard et ceux-ci (chassés par les Hommes du pays de dun -ou Dunlendings- assurément) venaient les rejoindre.


3) Evènements importants après  1601 T.A.


1630: Des forts chassés du pays de Dun viennent se joindre à eux.


1636: la Grande Peste, certainement créée par Sauron, ravage le Gondor, le Rhovanion, et aussi l'Eriador. Les semi-hommes subissent de grosses pertes.

1974: Fin du royaume de l'Arnor avec la prise de Fornost par le capitaine Nazgûl quil  laisse les Hobbits sans Roi ... ce qui ne bouleverse pas beaucoupleur quotidien.

2463: Sméagol tue Déagol, qui trouve l'Anneau Unique disparu depuis l'an II. Il se réfugie dans les Monts Brumeux en 2470.
2480: Les orques repeuplent les Monts Brumeux. Peut-être le village des Forts près de l'anduin a t-il été attaqué et détruit à ce moment?

2510: Eorl et la création du Rohan.

2747: Un hobbit, Bandobras Touque, (1,40m!) fait fuir une horde d'orques dans le quartier nord de la Comté!

2890: naissance de Bilbon.

2920: mort du Vieux Touque (130 ans!)

2931: naissance d'Aragorn,  plus tard Roi Elessar des Royaumes Réunifiés.

2941: début de l'aventure comptée dans " The Hobbit". Bilbo rencontre Gollum (Sméagol) et repart avec l'anneau. Gollum fait preuve d'un savoir
certain en devinettes, passe-temps avéré chez les periannath, et de fait, il en est qui sont communes aux deux hobbits.

2968: naissance de Frodon.

25 mars 3019: Sam, Frodon, et Sméagol arrivent au Sammath Naur. Fin de Sauron.



III. Organisation, langue, coutumes.

Organisation

Les Hobbits n'ont pas de gouvernement à proprement parler, mais une assemblée dirigée par un Thain. En réalité l'assemblée ne se réunissait pas (sauf circonstances exceptionnelles); alors la fonction de Thain était plus honorifique qu'autre chose. Un maire élu tous les sept ans s'occupe entre autres d'être le " premier shiriff", shiriff qui n'a pour objectif que de maintenir l'ordre (trois shiriffs par quartier de la comté, donc 12, " qui avaient plus à s'occuper d'égarements d'animaux que des gens").

Langage
Les hobbits parlent aujourd'hui la langue courante de la terre du Milieu, le Ouistrain, mais il est des mots qui leur appartiennent (smial, mathom). Leur ancienne langue, qu'ils parlaient quand ils étaient en Rhovanion, ils l'ont abandonnée. Quant au mot Hobbit, il vient de Holbytla, "bâtisseur souterrain" en langue du rohan; ce mot a pu leur être attribué alors qu'ils étaient en Rhovanion dans le Val d'Anduin, mais aussi quand les Forts résidaient en pays de Dun, pays voisin avec le Rohan, et c'est ce dernier rapport que préfère suggère l'encyclopédie libre Wikipédia

Et à cette interprétation je fais un petit paragraphe:
Cependant, les Forts, qui ont résidé pendant un temps dans le pays de Dun au sud, n'étant pas ceux qui entretenaient la tradition de bâtir des tunnels (ousmials, tunnels ramifiés et aménagés),  ce qui était plutôt l'appanage des
Pieds-Velus (au nord), cela semble sauter aux yeux qu''ils ne puissent être surnommé d'aucune manière "bâtisseur souterrain": s'ils ne "bâtissent pas sous terre", c'est difficile...;
La création du Rohan date seulement de 2510 T.A. et on peut savoir qu'en 1630 T.A.  "des forts chassés du pays de Dun viennent rejoindre les Pâles et les Pieds velus  dans la récente Comté" (je me cite)

Comme il n'y a pas d'informations concernant ceux qui  restèrent au pays de Dun et qui ne furent pas "chassés"... c'est-à-dire si l'on adhère à  ce que dit Wikipédia, les Forts restés au pays de Dun doivent survivre pendant un millénaire, et attendre que les rohirrim les appellent " bâtisseurs souterrains". Or comme dit précédemment, les Forts ne bâtissent rien sous terre, et en plus, j'aimerais qu'on m'explique comment ils pourraient faire attribuer à la globalité des Hobbits, ceux du nord, le nom qu'on leur donnait à eux, hobbits du sud.
Je pense qu'il est beaucoup plus probable que le mot Holbytla ait été attribué aux Hobbits pendant qu'ils étaient encore en Rhovanion, car les Eothéods (futurs rohirrims) habitaient dans cette région aussi.
J'espère que wikipédia en prendra note. Vous pourriez le leur dire, non?


Coutumes
Vous ne le saviez peut-être pas, mais lors des anniversaires c'est celui qui le fête qui offre un cadeau à chacun (à chacun qu'il invite, c'est à espérer). Ce qui fait qu'inévitablement, certains mathoms, ou " cadeaux pouilleux" (comme on serait tenté de les appeler) circulent de main en main et il n'est donc pas rare qu'un objet revienne dans la maison de son ancien propriétaire après avoir fait le tour de la Comté. Le fait que Sméagol réclame à Déagol l'Anneau le jour de son anniversaire n'est pas dû au fait qu'il soit malpoli (ni dans une autre mesure au fait que l'anneau recommençait à prendre du service); je pense que les Forts n'ont pas tous gardé les coutumes. (comme pour l'habitude de vivre dans des smials, et Déagol dit à Sméagol qu'il lui a déjà offert un cadeau).

Tout comme le Rohan, la Comté a sa propre datation. On la note D.C. (datation de la Comté) ou C.C. (comput de la comté), ce qui revient au même. La différence assez notable avec le calendrier "normal", c'est 1600 ans; le roi Argeleb II d'arnor concède des terres aux Hobbits en 1601 T.A. (mais bon, ils ont très bien pu s'y installer en 1600, et demander la permission en 1601). Le Comput de la Comté a donc un millénaire et demi de différence, c'est tout; par exemple, si je vous dis DC 1147, ça correspond 2747 T.A. (et les Hobbits n'ont pas pris le tournant pour le Quatrième âge, comme vous allez le voir plus bas)

Si vous voulez parler de sport pour Hobbit, ça ne va pas durer longtemps; leurs intérêts se situent dans le tabac, le jardin; alors n'allez pas imaginer un hobbit faire son footing dans les ruelles d'Hobbitebourg.. la pêche, comme on le voit avec Sméagol qui est un Fort et qui sait nager; (contrairement aux parents de Frodon [des Pieds-velus] qui se noyèrent un jour); La chasse peut être l'affaire de n'importe lequel d'entre eux, car ils ne sont pas mauvais du tout au tir à l'arc, ni au jet de pierre d'ailleurs. (voir " le nettoyage de la comté "; des hobbits armés d'arcs, notament... ils tuent Grima avec une vivacité et une précision surprenantes pour des gens qui n'ont vécu ni guerre ni service militaire)

                                    Herbe à pipe

Les Periannath (un perian, des periannath) sont bien les premiers à avoir utilisé une plante (" sans doute une variété de nicotiana" est-il dit) comme herbe à pipe. C'est en 2670 T.A. que les premières plantations sont faites dans le quartier Sud, par Tobold Sonnecor de Longoulet. De là, trois différentes "marques" : Feuille de Longoulet, Etoile du Sud, Vieux Tobie.
L'origine de la feuille à tabac n'est cependant pas la Comté même; on la trouve en abondance au Gondor où elle pousse à l'état sauvage: ce sont les Nùmenoréens qui l'auront transportée, et pas en tant que tabac. Sans doute une plante médicinale, encore qu'il est précisé que les Gondoriens du Tiers âge ne l'utilisaient que pour la bonne odeur qu'elle offre. Mais on sait que Nùmenor est tombée et que, le long du Troisième âge, la grandeur des Dùnedain s'est vue chuter elle aussi. Aujourd'hui, le centre de l'art de fumer se tient à Bree, au Poney Fringant; et il s'est répandu "parmi Nains, rôdeurs, magiciens, ou vagabonds ".

                               Mathoms
"Ce pour quoi les Hobbits n'avaient pas d'usage immédiat, mais qu'ils ne voulaient pas jeter, ils le nommaient mathom. Leurs demeures avaient tendance à être un peu encombrées de mathoms.". Il y a donc dans la Comté un musée (musée de Grand'Cave) qui contient une quantité non négligeable d'armes, qui, à défaut de se retrouver en surnombre au dessus des portes ou des cheminées, sont stockées à la Maison des Mathoms (autre nom du musée). Je fais surtout ce petit paragraphe pour avoir le plaisir de vous dire que la cotte de mithril que porte Frodon, souvenir de l'aventure de Bilbon avec le dragon Smaug, s'est retrouvée finalement dans ce musée (je crois); mais ce que ne savait pas Bilbon (et cela j'en suis sûr) c'est que cette cotte aurait suffi pour acheter la Comté toute entière, avec tout ce qu'elle contient.

                       
                          Durée de vie (et épilogue)

Il est aussi difficile de parler de la longévité de hobbits, même s'il apparaît clairement qu'ils vivent plus longtemps que les hommes normaux; le record établi par Bilbo(n) est de 131, mais il y arrive grâce à l'anneau et on ne sait pas, de plus, à quel âge il meurt réellement (vu qu'il part pour Aman). De même pour Sam qui part pour les Terres Immortelles à l'âge de 109 ans (le dernier porteur de l'anneau). Dans l'une des appendices du SdA, on peut lire "Meriadoc n'était point jeune alors (102 ans), mais encore vigoureux". (Formidable n'est-ce pas? Mais il faut que je vous copie la suite).

 "Il consulta son ami le Thain, (...) s'en allèrent, et plus ne furent vus dans la Comté. Par la suite on a dit que Maître Meriadoc était venu à Edoras et qu'il était au près du Roi Eomer, peu avant la mort de celui-ci, à l'automne. Ils allèrent ensuite -dit-on- lui, et le Thain Peregrïn au Gondor, et y séjournèrent durant les quelques courtes années qui leur restaient à vivre, et là moururent, et furent inhumés dans le Rath Dinen, parmi ceux qui s'étaient illustrés au Gondor.
1541 DC (soit l'année 120 du Quatrième Age)- Cette Année là, le Premier jour de Mars, le Roi Elessar prit congé de la vie. On dit que les lits de Meriadoc et de Peregrïn furent placés tout à côté de celui du Grand Roi. Alors Legolas construisit un puissant navire en Ithilien, et il descendit le cours de l'Anduin et fit voile Outre-Mer. Et avec lui, dit-on, s'en alla Gimli le Nain. Et lorsque le navire s'évanouit à l'horizon de la Haute Mer, prirent fin, en Terre du Milieu, les labeurs et les peines de la Fraternité de l'Anneau." (Appendice B, Seigneur des Anneaux)
(ça me fait toujours quelque chose quand je lis ce passage)

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10 janvier 2006 2 10 /01 /janvier /2006 10:56
La race dénaturée des orcs                 

                                        une petite mise au point...
Je vous vois venir. La différence entre un gobelin et un orque? Il n'y en a pas. Elle n'existe que pour ceux -les incultes barbares, frustes et ignorants- qui se bornent à retenir les maigres fausses informations données par les excroissances (film et jeux vidéos en vrac) de l'oeuvre du prof Tolkien. Si seulement ça ne concernait que nos bestioles trapues! Eh bien pas questio, il nous a aussi fallu dénier en bloc l'armée des Elfes au Gouffre de Helm, l'anneau unique à Osgiliath par ordre de Faramir, tout cela avec horreur et damnations hurlées à qui voulait l'entendre (aujourd'hui c'est passé de mode, les legolettes ne sont plus ce qu'elles étaient, nos sympathiques MacKellen et Rhys-Davies ont disparu des affiches et en même temps de l'esprit de beaucoup de gens.)
Effectivement et j'y reviens, un gobelin, c'est un orque, et un orque c'est un gobelin. C'est vraiment la même créature, avec la plus grande des exactitudes, et on pourra juste préciser que sous volonté de Tolkien, Gobelin n'est utilisé en continu que dans The Hobbit (Bilbo le Hobbit dans la version française). Mais alors ne confondez surtout pas ça avec Gnome, vous m'horripilerez car c'est là une sous-division des elfes: demandez à vos enfants de faire du grec! FAITES DU GREC ! dis-je à tout bout de champ. C'est comme l'art. C'est impalpable. Même avec des notes plus basses que la moyenne de la morale chez les journalises, c'est utile. Vous auriez par exemple pu deviner que Gnome est enraciné au mot gnôsis, la connaissance, un choix tolkiennien qui vient confirmer la nature lettrée des Noldor. Gnôti sauton, connais-toi toi-même; Gnosco te ipse en latin.
Encore une chose: Orc, c'est l'orthographe anglaise. Et Orque, la française. Vous l'auriez deviné...


                           Historique 

Ou comment Melkor fit des plus belles créatures une race horrible et malfaisante.

Jusqu'à ce que les elfes se réveillent sur Arda, les Valar préparaient le monde et illuminaient le ciel, ignorant quand et où se produirait leur venue, et Oromë parcourait les contrées sur son destrier Nahar dans l'espoir de les trouver. La rapidité d'Oromë à découvrir les elfes était compétitrice avec celle potentielle de l'Ombre, qui avait fait voeu de réduire elfes et humains en esclavage pour ses envies particulières. Et en effet, elle avait localisé les Quendi avant Oromë et ses sortilèges noirs avaient semé le désordre, la confusion chez les elfes; mais surtout ces maléfices leur avaient inspiré de la crainte au sujet d'un mystérieux cavalier: Melkor sait tout, Melkor voit tout.

Et sans surprise, la rencontre entre les Premiers-Nés et Oromë fut tendue à cause de ces maléfices, mais ils surent reconnaître in fine la lumière bienveillante qui régnait sur le visage du Vala, et celui-ci les incita  à rejoindre les Terres Immortelles des dieux, d'où survint la première scission: il y eut ceux qui suivirent Oromë et ceux qui changèrent d'avis en cours de route: les Eldar, et de l'autre côté on avait les Avari, qui refusèrent net de rejoindre les dieux en Aman.

Mais ceci n'est pas l'histoire des orcs. Le scénario que nous pouvons retracer est fragmentaire, mais il est certain qu'avant l'arrivée d'Oromë certains elfes aventureux et téméraires s'éloignèrent du lac en petits groupes afin d'explorer les alentours, et c'est ce dont profita Melkor.
Il les captura, les étudiant, mutilant leurs corps neufs, les faisant travailler dans des mines au plus profond de la terre. Les autres Quendi restés près du lac avaient bien remarqué que beaucoup se perdaient et ne revenaient jamais, ce qui contribua à leur méfiance vis à vis d'Oromë, mais la lumière des Deux Arbres resplendissait sur son visage et finalement la peur les quitta.

Chez les orcs cependant ce fut le contraire: car d'un côté ils craignaient leur maître, et de l'autre le haïssaient, comme ils haïssaient les Elfes dont ils savaient être issus. Et la lumière... leurs yeux avaient fini par l'oublier et les rendait trop sensibles au grand jour.
Nés pour faire partager aux autres leur propre souffrance, ce par quoi leur race était devenue mauvaise, les orcs n'avaient pas d'autre choix que d'obéir à Morgoth le détesté et, des milliers d'années après les premières expériences de celui-ci, ils étaient devenus plus nombreux qu'aucun peuple sur Arda.

"Il est vrai, bien sûr, que Morgoth tenait les Orcs en tragique esclavage; car dans leur corruption ils avaient perdu toute possibilité de résister á sa volonté. Si grande était devenue sa pression sur eux, jusqu'á la chute d'Angband, que s'il tournait ses pensées vers eux, ils étaient conscient de son "oeil" quel que soit l'endroit où ils se trouvaient; et quand Morgoth fut finalement chassé d'Arda, les Orcs qui survécurent á l'ouest étaient éparpillés, sans chef et presque écervelés, et furent pour longtemps sans contrôle ni objectif"


    
                   Le serment


L'allusion au Soleil dans le lai indique que le Serment est post-Laurelin, Laurelin étant l'arbre doré en Aman. Lors de son agonie, il laissa pousser une dernière fleur qui fera renaître la lumière, sous forme de soleil, pour remplacer celle des deux arbres (Laurelin et Telperion) après qu'ils eussent péri sous les coups de Melkor et d'Ungoliant.

Il est bien sûr impossible que Melkor l'ait fait promettre solennellement à chacun quand les orcs sont devenus nombreux par milliers, alors le serment est sans doute plus proche d'une sorte de poème qui leur redonna confiance et qui les canalisa contre l'Occident.
Peut-être n'a t-il plus du tout été prononcé après la fin du règne de Morgoth, mais je pense fortement que les orcs des Âges suivants ont été élevés dans l'idée de ce lai.

[ Le lai est un poème médiéval, aux vers octosyllabiques et généralement peu nombreux. Cependant Tolkien est allé jusqu'à écrire environ 3000 vers pour le lai de Lùthien, et mille pour celui de Turin! ]

Death to light, to law, to love!
Cursed be moon and stars above!
May darkness everlasting old
that waits outside in surges cold
drown Manwë, Varda, and the sun!
May all in hatred be begun,
and all in evil ended be
in the moaning of the endless Sea!

A mort la lumière, la loi, l'amour!
Maudites soient la lune et les étoiles las-haut!
Puisse l'obscurité éternelle
qui attend dehors dans le froid
noyer Manwë, Varda, et le soleil!
Que tout commence dans la haine
et que tout finisse dans le mal
dans le gémissement de la Mer sans fin!


          Idiots et pas habiles ?

Mentalement et physiquement déformés, les orcs en sont venus à haïr eux-mêmes, les elfes, les Valar bien sûr, et Morgoth, qui les avait rendus tels. Pullulant au Premier Age, ils constituaient les troupes de choc de Morgoth et n'ont jamais cessé de combattre pour le mal. Ils étaient moins grands qu'un elfe, et trapus; moins bien armés, de moindre compétence martiale aussi, ils étaient cependant beaucoup plus nombreux et ont souvent offert un cocktail détonnant avec l'ajout des Balrogs et Dragons (que ne possédait pas Sauron au 3e âge), mis en oeuvre par l'intelligence de Melkor (que n'avait pas non plus Sauron. Lui, c'est un perfide, un artificieux. L'autre, c'est le Grand.)

Nirnaeth Arnoediad, la prise de Gondolin, sont les heures du gloire du mal.
Quant aux Elfes, qu'ils soient Avari ou Eldar, en Terre du Milieu ou à Valinor... (Bilbo le hobbit, chap 17) " Les elfes furent les premiers à charger. Leur haine des gobelins est froide et implacable ".
Les Orcs, ou gobelins, détestent la magie elfique. Les armes et armures, il les façonnent en grande partie eux-mêmes, eh oui! Ne prenez pas un orque pour un imbécile! Il est sans doute cruel, répugnant, lâche, mais aussi malin et ingénieux... On lit dans "The Hobbit" (chapitre 4): "Il n'est pas invraisemblable qu'ils aient inventé certains des engins qui ont depuis jeté le trouble dans le monde, surtout les appareils ingénieux faits pour tuer un grand nombre de gens à la fois, car ils ont toujours fait leur délice de rouages, des machines et des explosions." Ils sont quand même présentés comme suffisamment doués d'ingéniosité...
Tolkien place -ici comme toujours- la technologie, l'ingénierie, chez les agents du mal: Dans le Seigneur des Anneaux, Saroumane et Sauron utilisent des mines, se servent de la nature (vénérée par Tolkien et représentée comme révoltée par l'intermédiaire des Ents) pour alimenter les feux de l'industrie. Les hommes représentent l'intermédiaire de cette situation en utilisant dans une moindre mesure le déboisement, ou autres, (la grande flotte de Nùmenor ou les murs de Minas Tirith n'ont pas été créés avec des branchages ou des cailloux) contrairement aux elfes, qui respectent dans une très lagre mesure les ressources que leur offre Arda.

                               Vie éphémère ?

(site de l'armée Tolkienienne) Quand existait encore le Beleriand, grande région sous les eaux depuis la chute de Melkor, deux lames soeurs furent forgées à Gondolin; leurs noms étaient Orcrist et Glamdring et c'est Turgon, le roi de Gondolin, qui reçut Glamdring. Gondolin devait pourtant être la dernière des grandes cités elfes en Beleriand. Les forces de Melkor l'assiégèrent et la bataille tourna en leur faveur. Quand Turgon eut péri sous les décombres de son palais avec les derniers fidèles retranchés là, quand les dragons et les balrogs finirent de détruire la ville, quand après la bataille il n'y eut plus personne pour revendiquer la vie, les deux épées furent sans doute amassées pour figurer dans un quelconque butin d'orc ou de dragon; toujours est-il qu'elles se retrouvèrent au Troisième âge dans une antre de trolls (The Hobbit). Quoi, comment? Un pillage de pillards chez des pillards, et ainsi de suite, c'est l'explication la plus réaliste!

En tout cas quand Bilbon, Gandalf et les Nains les trouvèrent, elles étaient intactes, car encore garnies de pierres précieuses et reposant dans leur fourreau.

Mais la question c'est pourquoi, quand Bilbon et les nains se sont présentés devant le Grand Gobelin des Monts Brumeux, celui-ci a t-il reconnu d'emblée l'arme portée par Turïn? "Le Grand Gobelin poussa un hurlement de rage véritablement affreux quand il la regarda"
Il n'est même pas seul à la reconnaître vu que "tous ses soldats grinçèrent des dents, entrechoquèrent leurs boucliers et trépignèrent. Ils avaient aussitôt reconnu l'épée. Elle avait tué bien des Gobelins en un temps, quand les elfes blonds de Gondolin les pourchassaient  dans les collines ou bataillaient devant leurs murs. Ils l'avaient appelée Orcrist, le fendoir à Gobelins, mais les gobelins l'appelaient simplement mordeuse. Ils la haïssaient et haïssaient davantage qui la portait."
Si les orcs reconnaissent si vite l'épée, c'est que certains l'ont déjà vue auparavant. Mais ils ne peuvent l'avoir vue à l'oeuvre que lors de la chute de Gondolin, car les orcs ont la haine et la peur des objets elfiques et aucun d'eux, à n'importe lequel des Âges, ne se serait servi d'une épée d'elfe. Ceux qui la reconnaissent ont donc la mémoire de la chute de Gondolin: leur frayeur est bien trop grande et instantanée pour qu'il s'agisse d'une association d'idées à l'aide d'histoires que se raconteraient les orcs.

Cependant l'assaut de Gondolin remonte à plusieurs milliers d'années...s'étant déroulé vers la fin du premier Age, cela fait 3441 années du Second Age, +2941 du Tiers âge (année du voyage de Bilbon)... = 6382 ans.
Il faut ajouter à ce nombre les quelques siècles que le gobelin a du vivre pour naître et grandir, et surtout devenir bien fort pour survivre au moins à Gondolin et la défaite de Morgoth de la fin du Premier Age (où presque tous les orques furent balayés et il n'en resta longtemps que trop peu pour inquiéter le monde).

Pendant toutes ces années, Orcrist est elle-même resté inactive, les orcs ne peuvent donc pas se souvenir d'une période postérieure à la chute de Morgoth.

Environ 6500 ans pour le Grand Gobelin ça fait une somme, non? Alors..
Rappelons-nous que les orcs sont des Elfes reniés et dénaturés certes, mais ils ont un semblant, des restes, de composants elfiques dans le corps. Il est clair que la plupart des Orques présents dans la Guerre de l'Anneau n'ont pas une espérance de vie mirobolante, 40 ans sûrement. Mais certains, les premiers, ceux qui participèrent aux grandes batailles de Morgoth, ceux-là sans doute ont une grande durée de vie. Pourquoi? Leur vénérable sang s'est affaibli au cours des générations, d'autant plus qu'avec leurs conditions de vie un brin crasseuse, il n'est pas étonnant de les voir à ce point déchus de leur antique noblesse (voir le sujet traité sur le forum de l'armée Tolkienienne).
         
         ... Bilan (enfin!) de leur durée de vie

(Je signale que l'immortalité des elfes n'existe pas, c'est une facilité de language pour dire qu'ils vivent au moins des centaines de milliers d'années).
Morgoth a mis sur pied une race, avec ses pouvoirs, mais les elfes ne sont pas de son invention et de ce fait, on ne passe pas du tout au tout avec la durée de vie d'un elfe et celle d'un orc. Ce n'est pas: elfe immortel/ orc consommé après 40 ans. Il y a bien une transition, un compromis, qui veut dire que l'Elfe dure presque indéfiniment, que les premiers orcs peuvent bien mourir très vieux, et les derniers orcs pas vieux du tout.

Il est probable que la transition elfe/orc ait effectué un déblocage puis une décroissance dans l'espérance de vie elfienne d'un orque. Et aussi dans leur force; peut-être que les orcs du Troisième Âge sont moins robustes que ceux du Premier. (Aragorn, ton ancêtre a terrassé un dragon, lui!)

           La copie c'est mal...gna gna gna

Après la grande défaite de la fin du Premier age, les orques, cependant en très petit nombre, se sont reconstitués comme à leur habitude très rapidement. Quand Sauron fut prêt à relâcher ses armées sur l'Eregion, c'était déjà vers l'an 1690 du Second Age. Il avait terminé la construction de Barad-dûr et forgé l'anneau unique vers 1600.

Sauron a cherché à copier son maître déchu Melkor en créant une autre espèce: il a fait se procréer (quelle immondice, ce Sauron!) des hommes (sûrement des haradrim, ou des gens de Rhûn à l'est) avec des orcs. Il a ainsi inauguré les Ourouks-hai (plus grands, plus robustes, ne craignant pas la lumière du soleil). Saroumane ne fera qu'imiter Sauron pour son industrie (miniature par rapport à Barad-dûr) et son armée (avec des Dunlendings, gens du pays de Dun au nord ouest d'Isengard).
Les "snagas" sont des orcs inférieurs, qui servent donc d'esclave à la communauté orquienne.

                                Language
Les orcs se sont confectionné une langue à partir du Ouistrain, langue commune des hommes. A partir de cette base, qu'ils ont plus ou moins déformée selon les clans, sont
apparus un grand nombre de dialectes. Avant la venue des Hommes au premier age, les orcs n'avaient pas de ouistrain, donc pas de langue à proprement parler: ils saisissaient ce qu'ils pouvaient des autres langues, un language encore très primaire donc.
Sauron tenta d'uniformiser le tout grâce au Parler Noir, dont on a un aperçu avec
"ash nazg gimbatul, ..." etc. inscrit sur l'Anneau Unique ("Les lettres sont de l'elfique, d'un monde antique, mais la langue est celle du Mordor, que je ne veux pas prononcer ici" La Communauté de l'Anneau, p.67). ça n'a pas très bien marché auprès des tribus qui utilisaient depuis longtemps leurs dialectes propres, mais les capitaines et lieutenants de Barad-dur (et en particulier les Nazgûl) utilisaient le Parler Noir couramment.

Apparemment, Orc vient de Orcus, un divinité infernale et souterraine de la mythologie romaine. C'est aussi un autre nom d'Hadès, le dieu grec des enfers. Orcus est cité dans le mythe d'Orphée et Eurydice de Virgile.
 

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24 décembre 2005 6 24 /12 /décembre /2005 17:22

Le peuple Naugrim: petit par la taille mais...

Le peuple Naugrim, ou, plus simplement, le peuple des Nains, ne fait pas partie du même groupe que ceux qui peuvent, comme les Hommes ou .les Elfes, se vanter et dire qu'ils sont des " Enfants d'Ilùvatar ".

Les Nains ne sont ni une espèce créée par Eru/ ilùvatar, ni une espèce qui aurait été, à l'instar de celle des  orcs, modifiée au point d'en changer radicalement l'allure...

Les Nains se réveillèrent à la même époque que les elfes et les hommes. Tout simplement, ils sont le fruit du Vala Aulë le forgeron; celui-ci ne pouvait supporter d'attendre plus la venue des enfants d'Ilùvatar tellement il avait envie de transmettre son savoir et d'avoir des apprentis, alors il fabriqua lui-même ses créatures et créa ainsi les Nains.

Même s'il travaillait en secret, Eru omniscient fut averti de cela ( c'est tout de même le père de toute chose... ).
Au moment où Aulë parla aux Sept Pères des Nains ( ses premières créatures qui devaient engendrer la suite de l'espèce),  dans le language qu'il avait inventé pour eux, il se trahit. Alors, Eru vint parler à Aulë et le réprimanda.  Aulë défendit sa cause, mais alors même qu'il allait se résigner à la toute puissance d'Iluvatar (il allait écraser avec un gigantesque marteau les Nains effrayés),  des larmes coulant sur son visage de forgeron, Eru lui donna l'autorisation de garder ses créatures. A la condition toutefois que les Nains ne se réveillent pas avant les Elfes et les Hommes, et que seul Eru déciderait du moment. Alors, Eru/ Iluvatar, père de tout, et créateur des Valar, dieux de la Terre du Milieu, adopta les Nains. Il le fit, même s'il se pourrait qu'il y ait des conflits entre ses enfants, et ceux qu'il avait adopté.

On remarque dans l'épisode du marteau d'Aulë un similitude avec un passage de la Bible. Celui où Abraham, voulant prouver devant son dieu Yahvé qu'il avait foi en lui, se soumet à son ordre et se résigne à sacrifier son fils. Au dernier moment, Yahvé retient son bras, et il lui dit que sa foi est prouvée, qu'il n'a pas besoin de continuer son geste, car il sait qu'Abraham croit réellement en sa puissance.

Aulë était forgeron; ce qu'il voulait, lui, c'était des " aides ", des mineurs...il les créa en conséquence, robustes, résistants. Comme c'était l'époque où me joug de Melkor se faisait, il les créa aussi prompts à l'amitié comme à l'hostilité, durs comme le roc, et il résistent mieux à la peine, à la faim et à la souffrance que tous les êtres parlants. Les Nains vivent lontemps, plus longtemps que les Hommes, sans pour autant atteindre la vie éternelle des elfes.

 

La rumeur concernant la naissance des Nains, qui sortiraient de la pierre, est évidemment fausse. En réalité, il existe c'est vrai très peu de femmes du peuple Naugrim, de sorte que la population est en décroissance. De plus, cela déclenche inévitablement des bagarres, au vu du rapport une femme pour 10 nains.

Par contre, les Sept Pères des Nains étaient effectivement des pères. Parmis eux, Durin engendra les nains les mieux disposés envers les elfes, ceux de Khazad-dûm. Et c'est le plus célèbre( c'est à lui que revient le surnom Durin Trompe la mort. Durin IV vécut plus de deux siècles, allant de 1731 du Premier Age à 1980 ( et encore, pas naturellement ). En effet, le père de Naïn,  ( premier du nom), Durin IV, est le Seigneur de Khazad-dûm qui fut tué par le Balrog. Et le Balrog, qui s'était tapi dans l'ombre depuis la grande guerre des Valar contre Morgoth, tua aussi Naïn. Alors, progressivement la gloire de la Moria s'éteignit, car son peuple fut décimé ou dispersé. (pour s'informer à propos de la magnifique porte de la Moria, cliquer ici ).

Parmis ceux qui ne furent pas tués, certains allèrent en Erebor, à l'est du Rhovanion ( la grande forêt noire ), à la Montagne Solitaire. C'est là que fut découverte l' Arkenstone( pierre Arken ). Ce fut fait sous Thraïn Premier, père de Thorïn. Plus tard, le Dragon Smaug arriva, et l'histoire des Nains qui partirent avec Bilbo et Gandalf pour l'Erebor reconquérir le trésor des nains volé par Smaug est racontée dans The Hobbit,  ( Bilbo le Hobbit ). Après ces évènements, Balïn fils de Fundïn, ( Fundïn, 3e descendant après Naïn II) parti pour la Moria, en 2989 du Troisième Age.

La Moria est la seule source de mythril. C'est pour cela qu'elle est tant convoitée. Balïn ne resta pas longtemps seigneur de Khazad-dûm. Après sa mort, les nains qui étaient venus avec lui restèrent encore un peu, jusqu'à leur extinction totale après l'attaque combinée des orcs et du troll des cavernes, et pour cela voir le Seigneur des Anneaux, la communauté de l'anneau, le passage où Gandalf lit le livre tenu par les Nains de Khazad-dûm.

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24 décembre 2005 6 24 /12 /décembre /2005 16:21

La venue des Elfes

I. Naissance

                 Généralités...

Un elfe et un homme ont au moins un point commun, celui d'être tous deux Enfants d' Ilùvatar.

Après la création d'Arda, Eru l'Unique ou Ilùvatar entreprit d'engendrer deux races majeures. On ne connaissait alors ni leur nom ni ce qu'ils devaient être, et Eru garda pour lui le lieu et l'heure où chacune était  censée se réveiller. Aussi les Valar les recherchaient-ils dans l'ignorance complète, et certains d'entre eux arpentaient Arda pour les trouver.

C'était l'époque où la Terre du Milieu était dans une nuit sans fin, quand seuls les Arbres de Yavanna à Valinor éclairaient une surface du monde. Pour éclairer la venue des elfes, Varda créa des constellations d'étoiles dans le ciel d'Arda. Elle fut pour cela surnommée Elbereth Gilthoniel, l'ensemenceuse d'étoiles (on retrouve la mot  " gil ", étoile, qui est le même que dans Gil-Galad ou Osgiliath, forteresse des étoiles). Melkor le Seigneur des Ténèbres, qui savait que les Enfants d'Ilùvatar allaient apparaître sur Arda, habitait alors en Udûn sa forteresse Utumno, entouré qu'il était des Maiar qui l'avaient suivi attirés par ses faveurs, comme c'était le cas pour Sauron ou Gothmog. Melkor lui aussi recherchait les Elfes, comptant contrecarrer les plans d'Eru comme il l'avait toujours fait avec ceux des Valar. Rappelons que ceux-ci avaient du faire avec la malignité de Melkor lorsqu'ils avaient aménagé Arda et notamment élevé les Lampes Illuin et Orpal, qui devaient éclairer la Terre du Milieu avant que Melkor ne les mette à bas.


Les elfes sont dits immortels, mais c'est faux. D'abord, c'est qu'ils n'ont pas reçu le don d'être mortels, contrairement aux humains, et c'est une grande différence; d'autre part il ne s'agit que d' un racourci: leur existence s'étale sur des centaines de milliers, voire de millions d'années, et donc, par simplification, on les dit immortels.

                                           Quendi
Les Elfes se réveillent autour du lac Cùivénien,
et émerveillés qu'ils étaientpar les étoiles disposées par Varda, ils disaient "ele !"  en les regardant, ce qui fut un des premiers mots de leur language. Ainsi furent-ils appelés peuple des étoiles par Oromë qui les découvrit, le premier à leur donner le nom d'Eldar.

Le mot Ele,  ou "regarde", signifiant aussi par ce lien étroit " étoile" , se retrouve dans "elen-dil", ami des étoiles, et par extension plus adroite, ami des elfes. (Tolkiendil, ami de Tolkien).  "elen sila lumenni, omentielvo " , une étoile brille sur l'heure de notre rencontre. Les elfes eux-mêmes se nommaient Quendi, "ceux qui sont doués de parole", par opposition au monde muet et sombre qui leur était offert jusqu'alors.

Le grand vala Oromë à la monture impressionnate (Nahar, lointain ancêtre de Gris-poil) n'avait pourtant pas été le premier à les trouver. En effet, quelques années auparavant, c'était Morgoth qui s'était rendu compte de l'existence des elfes. Il avait envoyé des ombres pour les espionner, et quand un elfe ou un petit groupe s'aventurait loin du lac, ils ne revenaient plus: c'est ainsi que les Quendi autour du lac prirent peur, car Morgoth créait des ombres qui mimaient le dieu cavalier Oromë, pendant que plusieurs d'entre eux  disparaissaient. Alors, quand Oromë arriva, il était naturel que certains en aient peur. (ci-contre: les elfes à Cuivénien [littéralement " eau de l'éveil " en elfique] )

Qu'est-il arrivé aux elfes perdus? Ils ont été emprisonnés par Morgoth, puis savament torturés pendant de longues années dans des cavernes profondes. C'est ainsi que naquit la race haïe des Orcs, qui se mirent à se multiplier naturellement, comme les elfes. Si les orcs ont tant peur du jour, c'est (évidemment, il y a toujours la notion de l'ombre qui va avec la mal mais, concrètement) donc parce qu'ils ne l'ont plus vu pendant tant de temps que leurs yeux les brûlent quand ils le voient.

Au fond d'eux-mêmes, les orcs haïssent leur maître, car il leur a infligé les pires souffrances; et, dans le coeur de tous les Quendi, il y a la haine des orcs, car ceux-ci n'ont plus ni raison ni pitié, et ils sont totalement soumis au mal, qui est maître dans leur morale.

Après la venue d'Oromë, celui-ci proposa aux elfes de venir avec lui au pays d'Aman, et ainsi le peuple des elfes fut premièrement divisé en deux. Ceux qui partirent avec Oromë furent les Eldar, les elfes du grand voyage depuis Cuiviénen; et ceux qui restèrent furent appelés Avari: les elfes du refus; ceux-là furent définitivement des Moriquendi, des elfes de la nuit (ceux qui ne virent jamais la lumière des deux arbres).

A partir des Eldar, nombre de divisions s'oppérèrent. Les premiers à arriver en Aman furent appelés les Vanyar, et ils sont les préférés de Manwë, les seigneur des vents et chef du conseil des Valar. Vanyar siginifie blonds.

 Après eux, les Noldor, qui avaient un peu cogité avant de venir! Noldor signifie sage , dans le sens de savant, c'est à dire pas forcément quelqu'un possédant un jugement éclairé.

Puis, les derniers à venir furent les Teleri, et leur nom signifie " retardataires" ! Cependant, parmis les Teleri, divers groupes se formèrent: il y eut ceux qui allèrent à Aman, mais aussi :

- ceux qui restèrent en Beleriand (les Sindar, elfes Gris) ;

- ceux qui quittèrent la marche des Teleri à l'est des monts brumeux, les Nandor: " ceux qui font demi-tour". Certains des Nandor partirent et franchirent les montagnes bleues ( ered luin ), ce sont les elfes verts d'Ossiriand (l'est du Beleriand)

Les Sindar, Nandor, et les elfes verts furent appelés Umanyar ( ceux qui n'étaient par à Aman, par opposition à ceux qui sont partis et qui y sont allés!  alors que les Umanyar, eux,  étaient d'accord pour partir, mais ils ont changé d'avis en cours de route; ils ne sont pas des avari, elfes du refus, car ils étaient d'accord à l'origine)

Les Umanyar (ceux qui n'étaient pas à Aman lors de la destruction des arbres) et les Avari (elfes du refus de commencer le voyage depuis Cuivénien) forment donc ensemble les Moriquendi: ceux qui ne virent jamais la lumière des Arbres, littéralement les Elfes de la nuit.

A contrario, les Vanyar, Noldor, Teleri qui sont arrivés à Aman, nous les appelons Calaquendi, elfes de la lumière, car eux virent les deux arbres avant leur destruction.

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